Ne laissez personne être har(seule)ée

Tous mobilisés contre le harcèlement sexuel dans les transports 

La RTM agit pour que chacune et chacun puisse voyager en toute sécurité et tranquillité. C’est pourquoi elle s’engage activement contre le harcèlement dans les transports.

Retrouvez ici des conseils pour faire face à une situation de harcèlement, et les services mis en place par la RTM pour prévenir et traiter les violences sexistes et sexuelles.

Qu’est-ce que le harcèlement sexiste et sexuel ?

Le harcèlement sexiste et sexuel désigne tout agissement hostile et à connotation sexuelle (propos, comportement, acte), visant à intimider, dominer une personne, ou à obtenir un acte sexuel. Ce sont par, exemple, les sifflements, propos sexistes, menaces, exhibition, avances sexuelles, attouchements, agressions sexuelles ou le viol.

Le harcèlement sexiste et sexuel est puni par la loi. Des sanctions sont prévues, selon le type de comportement.

Il est essentiel de ne pas minimiser et laisser passer ces comportements.

Le bouton SOS sur l’application RTM (RTM Alerte)

sosmetroalerteLe bouton SOS dans l’application RTM vous permet d’alerter en temps réel les agents du Poste de Sûreté RTM lors d’un incident lors de vos déplacements sur l’ensemble du réseau RTM : bus, métro, tramway, bateaux…

Les alertes sont prises en charge instantanément, 24/24 et 7/7 par nos agents, qui disposent de tous les moyens nécessaires pour qualifier et traiter la situation : images de vidéo-surveillance, position de l’alerte, intervention des équipes terrain, de la police ou des secours.

L’alerte se fait par appel ou par message pour plus de discrétion.
 
Les agents en charge du traitement des alertes ont été spécifiquement formés à la prise en charge des victimes de harcèlement.

 

Pour en savoir plus sur RTM Alerte >
 

Téléchargez l’application RTM 

 

Dans le métro : les bornes d'appel d'urgence

bornes

Si vous êtes victime de violences sexistes et sexuelles lors d’un déplacement dans le métro, vous pouvez alerter les agents RTM en utilisant les bornes d’appel.

 

Chaque station de métro est équipée de 6 à 8 bornes d’appel permettant une mise en relation directe avec les agents du Poste de Sûreté, comme pour le bouton SOS.

Les agents RTM, formés à l’accueil des victimes de Violences Sexistes et Sexuelles

securiteLa RTM a déployé un vaste programme de formation à l’accueil et l’orientation des victimes de violences sexistes et sexuelles.

Les agents RTM en contact avec la clientèle sont sensibilisés à l’accueil des victimes de violences sexistes et sexuelles. En cas d’agression, les agents recueillent les témoignages, orientent les victimes vers les organismes d’accompagnement et les invitent à déposer plainte.

  • Les agents d’assistance et de protection (GAP) : près de 80 agents du Groupe d’Assistance et de Protection, qui patrouillent et interviennent sur l’ensemble du réseau, de 4h à 2h du matin.
  • Les agents d’accueil des Espaces d’Accueil et de la Gare Routière
  • Les agents du poste de Sûreté : plus de 40 agents, au sein du poste de Sûreté, qui assurent la surveillance et les interventions sur le réseau.

 

 

Un large dispositif de vidéoprotection

videoprotection

En plus de la présence humaine, la sécurisation du réseau s’appuie sur plus de 5 500 caméras de vidéo-surveillance installées dans les stations, quais, couloirs et véhicules (bus, métro et tramway) visionnées par plus de 40 opérateurs du PC Sûreté et Vidéo.

Les images de ces caméras peuvent être utilisées lorsqu’une plainte est déposée auprès d’un commissariat.

Descente à la demande

Pour lutter contre le sentiment d’insécurité, la RTM a mis en place la descente à la demande entre 2 arrêts sur son réseau de bus.
A partir de 22h, vous pouvez demander au conducteur de bus de vous arrêter entre 2 arrêts, au plus près de votre destination, afin de limiter votre temps de trajet à pied.

La descente à la demande est possible dans les conditions suivantes : 

  • La demande doit être faite au conducteur dès votre montée dans le véhicule
  • Si toutes les conditions de sécurité sont réunies, le conducteur propose la zone de descente la plus adaptée afin d’assurer une descente en toute sécurité
  • La descente se fait par la porte avant

 

La descente à la demande est possible sur les lignes suivantes : 

  • L’ensemble du réseau de soirée : lignes B1, B2, B3, B4, 19, 19B, 20, 23, 59, 72, 83, 97, 144, 509, 518, 530, 533, 535, 540 et 582  
  • Les lignes de nuit Noctambus N1 et N2
  • Les bus relais qui circulent en substitution du Métro en soirée : lignes BM1A, BM1B, BM2

 

noctambus
Vous êtes victime, comment agir ?

1- SIGNIFIEZ votre refus et DÉGAGEZ-VOUS de la situation

Vous n’êtes pas coupable. Aucune tenue, aucune attitude ne justifie le harcèlement.

  • Adressez-vous à un témoin sur un prétexte anodin pour vous éloigner de l’agresseur : 
    • « Monsieur, vous avez fait tomber quelque chose, je vous le rapporte »
  • Faites mine de connaître un témoin :
    • « Hey Caroline, ça fait longtemps qu’on s’est pas vu !»
  • Interpelez le harceleur :
    • « Vous êtes filmé par la vidéosurveillance, Monsieur ! »
  • Parlez fort et interpelez le conducteur ou les autres voyageurs :
    • « Monsieur, qu’est-ce-que vous faites ?! Arrêtez tout de suite ! »
  • Gênez les actes de l’agresseur : 
    • Positionnez votre sac de telle sorte à gêner les mouvements du harceleur.

 

2- ALERTEZ les témoins et les agents de transports

  • Ne restez pas seule, impliquez les témoins pour vous faire aider
  • Signalez l’acte auprès du personnel RTM : 
    • Utilisez le bouton SOS dans l’application RTM pour être mis en relation avec les agents du PC Sûreté
    • Actionnez la borne d’appel en station de métro
    • Rapprochez-vous des agents RTM (conducteurs, agents en station)
  • Appelez la Police ou Gendarmerie au 17, ou faites un signalement sur www.service-public.fr/cmi
    • Plateforme en lien direct avec la Police ou la Gendarmerie (sous forme de tchat) pour une prise en charge 24h/24 7j/7

 

3- PORTEZ PLAINTE

Sans dépôt de plainte auprès de la Police ou la Gendarmerie =  Pas d’enquête  = Pas de sanction pour l’agresseur

La main courante n’est pas une plainte, elle ne déclenche pas de procédure d’enquête et constitue une simple déclaration des faits.

Vous pouvez déposer plainte dans n’importe quel commissariat de police ou brigade de gendarmerie.

Un mineur peut porter plainte seul.

Vous êtes témoin, comment agir ?

1- FAITES DIVERSION sans vous mettre en danger

  • Adressez-vous à la victime en lui donnant un prétexte pour s’éloigner du harceleur
    • « Madame, vous avez fait tomber quelque chose, venez me voir. »
  • Faites mine de connaître la victime
    • « Hey Caroline, ça fait longtemps qu’on s’est pas vu ! »
  • Parlez fort et interpelez le conducteur ou les autres voyageurs
    • « Attention frotteur dans la rame ! Quelqu’un peut appeler la Police ? »
  • Adressez-vous au harceleur sur un prétexte anodin (heure, destination…) pour interrompre l’acte de harcèlement
    • « Vous avez l’heure, s’il vous plaît ? » 
  • Interpelez le harceleur
    • « Vous êtes filmé par la vidéosurveillance, Monsieur ! »
  • Gênez discrètement la progression de l’agresseur (avec votre sac…)

 

2- ALERTEZ au plus tôt

  • Signalez l’acte auprès du personnel RTM :
    • Utilisez le bouton SOS dans l’application RTM pour être mis en relation avec les agents du PC Sûreté
    • Actionnez la borne d’appel en station de métro
    • Rapprochez-vous des agents RTM (conducteurs, agents en station)
  • Appelez la Police ou Gendarmerie au 17

 

Les bonnes pratiques pour donner l’alerte :

  • S’identifier et donner la date, l’heure et le lieu de l’agression (n° de ligne, nom d’arrêt)
  • Décrire les faits (propos sexistes, injures et menaces, actes déplacés, agression sexuelle, …)
  • Donner le signalement de l’agresseur (type, âge, corpulence, vêtements, signes distinctifs)
  • Conserver les traces et objets de l’agresseur (crachats, mégots, …)
  • Mettre tout élément de preuve (photos, vidéos…) à disposition de la victime et de la Police (attention à ne rien diffuser sur les réseaux sociaux)

 

3- RASSUREZ la victime

  • Dialoguez avec la personne harcelée pour s’assurer qu’elle va bien
  • Déculpabilisez la victime
    • « Vous n’y êtes pour rien. »
  • Proposez votre soutien
    • « Venez vous asseoir près de moi.»
  • Proposez votre témoignage et encouragez la victime à porter plainte ou à faire un signalement sur www.service-public.fr/cmi
    • Plateforme en lien direct avec la Police ou la Gendarmerie (sous forme de tchat) pour une prise en charge 24h/24 7j/7

 

En savoir plus sur "Comment agir" 

Harcèlement sexuel et sexiste : que dit la loi ?

Le harcèlement sexuel et sexiste peut prendre différentes formes, toutes inacceptables :

Comportements sanctionnés

Sanctions encourues

Commentaires sur le physique / Sifflements

Propos sexistes / Suivre une personne qui ne répond pas ou exprime un refus

Stage de civisme

De 90 € à 750 € d’amende

Jusqu’à 3 000 € en cas de récidive

ou circonstances aggravantes

Prendre des photos ou filmer sous les jupes des femmes (upskirting)

1 an de prison

15 000 € d’amende

Injures ou menaces

1 an de prison

45 000 € d’amende

Exhibition / Masturbation en public

1 an de prison

15 000 € d’amende

Harcèlement sexuel / Exposition à des images pornographiques / Avances sexuelles / Gestes obscènes

2 ans de prison

30 000 € d’amende

Baisers forcés / Mains aux fesses / Frottement

Agressions sexuelles

5 ans de prison

75 000 € d’amende
Viol

15 ans de prison